Du métal au bout des doigts
Jan 2, 2020

 

Précieux ou non, les métaux sont une matière que la Maison Christofle a su façonner depuis des années. Lumière sur les techniques nécessaire à la mise en forme du métal. Avec le perfectionnement de techniques existantes et la maitrise des innovations, la Maison Christofle a su dompter le métal et se tailler une rayonnante renommée.  

 

La mise en forme à froid

La mise en forme à froid est privilégiée pour les pièces plates ou creuses : platerie, vaisselle, objets de décoration, couverts. La première étape consiste à créer l’outillage adapté à la forme retenue. Vient ensuite l’emboutissage. Une plaque de métal plate, découpée aux dimensions voulues, est placée sur la matrice inférieure, elle-même placée sur la presse. La matrice supérieure, fixée sur la partie mobile de la presse descend doucement et enfonce le métal pour le plaquer sur la forme. 


Les pièces creuses et piriformes sont réalisées par 
gonflage. Une forme déjà emboutie est déformée par pression dans un moule, ce dernier, en plusieurs parties, permet un démoulage aisé. La mise en forme peut aussi se faire par enlèvement de matière. Le bloc de métal est alors usiné pour lui donner la forme voulue. 

Emboutissage

Plat long - collection Silver Time

Gonflage

Théière - collection Silver Time

Usinage

Bouchon - collection Graphik

La mise en forme à chaud

 

La mise en forme à chaud est employée pour les éléments en fort relief : boutons, anses, pieds ou sculptures. Le métal chauffé devient liquide et peut être coulé. Le point de fusion varie suivant le métal ou l’alliage choisi. En refroidissant, il se solidifie aux formes du moule. La pièce est alors démoulée.  

 

La galvanoplastie 

 

La galvanoplastie est un procédé très lié à l’histoire de la Maison Christofle. Elle permet de déposer un métal sur un support par électrolyse. Le traitement de surface, argenture et dorure, de la galvanoplastie massive permet de réaliser une pièce entièrement par électrolyseCette technique est perfectionnée par Henri Bouilhet (1830-1910), neveu et successeur de Charles Christofle, qui dépose des brevets au nom de la société à partir de 1852. « L’électroformage » consiste à déposer, par électrolyse, dans un moule rendu conducteur, une fine couche de métal, généralement du cuivre. Le dépôt se fait en couche très mince. La pièce obtenue est ainsi plus légère qu’une fonte traditionnelle et nécessite moins de reprise.